Farid Belkahia (1934-2014) fut profondément attaché aux arts traditionnels marocains. Dès sa nomination à la tête de l’École des beaux-arts de Casablanca en 1962, Farid Belkahia prône une nouvelle vision de la transmission de l’art fondée sur la réappropriation des arts traditionnels et leur régénération, processus qu’il applique aussi bien à son propre travail qu’à ses nouveaux étudiants, suggérant ainsi l’affranchissement de la modernité d’un modèle dominant. Il consacre à cette question majeure une publication spéciale sous le titre de Maghreb Art. Il y est noté dès le premier numéro que « le patrimoine artistique du Maroc est très mal connu dans son ensemble et qu’il a fallu attendre l’ouverture de la sensibilité moderne pour pouvoir l’estimer à sa juste valeur ».
Depuis, Farid Belkahia n’a cessé de revisiter les traditions artisanales marocaines et d’explorer les potentialités de ses savoir-faire.
Il était donc naturel que la Fondation Farid Belkahia se dote d’une distinction saluant la passion de cet artiste charismatique pour le patrimoine artistique de sa terre natale. C’est ainsi que naît le Prix Farid Belkahia pour l’encouragement aux arts traditionnels qui a pour vocation de mettre en lumière et de soutenir les talents émergents des métiers d’art.
Le Prix Farid Belkahia pour l’encouragement aux arts traditionnels récompense un(e) jeune professionnel(le) pour la qualité de son projet, son engagement dans la transmission des savoir ou l’innovation.
Le premier prix Farid Belkahia pour l’encouragement aux arts traditionnels 2019 récompense Zineb Akabbouch et Abdellah Ouabderrahmane.
Ce prix offre à chacun des deux lauréats une dotation de 25 000 dirhams qui leur seront décernés le 21 décembre 2019 à 18 heures à la Fondation Farid Belkahia.
Le premier prix Farid Belkahia pour l’encouragement aux arts traditionnels 2019 est organisé en collaboration avec l’Académie des Arts Traditionnels de Casablanca et en partenariat avec l’OCP et la Fondation Banque Populaire.
Musée Mathaf Farid Belkahia
Le 21 décembre 2019 à 18H
La Fondation Farid Belkahia, dans le cadre de son programme annuel accordant une carte blanche à un artiste contemporain, a le plaisir d’accueillir cet automne l’artiste pluridisciplinaire Hassan Hajjaj et l’invite à investir les salles de son Mathaf musée de ses multiples œuvres, constituées de photographies mais également d’objets dérivés, tapis, mobiliers et vêtements, qui font partie intégrante de son univers artistique.
Né en 1961 à Larache au Maroc et Londonien depuis 1973, Hassan Hajjaj vit et travaille depuis lors entre son pays natal et la Grande-Bretagne.
Son trajet migratoire et son nomadisme culturel ont un réel impact sur sa création, d’inspiration multiculturelle. Ainsi, ses photographies empruntent librement aux studios africains d’antan leurs codes esthétiques, au Pop’art l’utilisation d’éléments visuels de la société de consommation, et à la photographie de mode contemporaine ses standards de luxe.
Depuis 2006, Hassan Hajjaj a ouvert à la médina de Marrakech une sorte de Factory du nom de Riad Yima qui fait office d’atelier de création, de présentation et de performances musicales.
Il s’est fait connaître par ses portraits aux couleurs vives, devant des fonds à motifs colorés, encadrés dans des boîtes en relief élaborées à partir d’objets de consommation marocains, le tout formant un ensemble artistique cohérent et réjouissant.
Hassan Hajjaj a su s’imposer à l’international par son style singulier et par sa démarche artistique originale qui consiste à décloisonner les modes d’expression, à mélanger les influences artistiques et à créer des ponts entre les cultures.
Né à Larache au Maroc en 1961, Hassan Hajjaj a déménagé à Londres alors qu’il était adolescent.
Dans les années 80, il créa R.A.P., sa marque de mode. Des créations upcyclées et personnalisées initient son récit artistique, tissant des influences autochtones et rencontrées.
Passant à la photographie, Hajjaj utilise des portraits pour célébrer ses amis et des modèles, offrant ainsi une scène documentant ses cultures environnantes. À travers ses œuvres vidéo plus récentes, il a ajouté du mouvement à ces images fixes.
Outre le médium contenu de la photographie, son travail de conception, de direction et de composition prend également forme dans son installation « Le Salon », spécifique au site, et ses expositions immersives «Mi Casa Su Casa».
Hassan est devenu officier de l’ordre Wissam Al Moukafaa Al Wataniya en 2016. Ses œuvres font partie des collections du Brooklyn Museum de New York, aux États-Unis ; Newark Museum, New Jersey, États-Unis; LACMA: Musée d’art contemporain de Los Angeles, Los Angeles, États-Unis; Victoria & Albert Museum, Londres, Royaume-Uni; Collection Farjam, Dubaï, Émirats arabes unis; ICI: Institut des cultures d’Islam, Paris, France; Guggenheim, Abu Dhabi, U.A.E.; Fondation Kamel Lazaar, Tunisie; MAXXI: Musée des arts du XXIe siècle, Rome, Italie; MACAAL: Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden, Marrakech, Maroc; NGV: Galerie nationale de Victoria, Melbourne, Australie et plus encore.
L’artiste vit et travaille entre Londres et Marrakech.
Musée Mathaf Farid Belkahia
du 26 octobre au 14 décembre 2019
Dans le cadre de sa programmation artistique, la FFB a le plaisir de présenter une exposition au sein de son musée Mathaf Farid Belkahia consacrée aux œuvres photographiques de Fouad Maazouz sur Farid Belkahia et son univers.
En lui ouvrant les portes de son atelier à Marrakech, Farid Belkahia nouera avec le photographe, au fil du temps, une complicité et une collaboration durables.
De cette rencontre, qui a permis à Fouad Maazouz de capter l’ambiance de l’atelier, de s’approcher du processus de création de l’artiste, de son imaginaire et de son intimité familiale, sont nées des photographies sur l’univers de Farid Belkahia empreintes d’émotion.
Des photographies prises souvent sur le vif, le fameux « instant décisif » cher à Henri Cartier-Bresson et qui, au-delà de leurs indéniables qualités esthétiques, nous transmettent des informations sur le contexte environnemental de Farid Belkahia et constituent une précieuse mémoire visuelle de son atelier, toutes nécessaires à la connaissance de l’histoire de l’art.
Biographie : Fouad Maazouz
Né en 1977 à Casablanca, Fouad Maazouz vit et travaille entre le Maroc et l’Europe.
C’est au cours de ses études de designer graphique, qui le conduisent en Allemagne, en France, en Suisse et aux États-Unis, qu’il se passionne pour la photographie. Dès lors, il ne se sépare plus de son appareil et suit une solide formation en photographie.
Ce passionné de photographie pratique aussi bien le reportage que la photographie créative lui permettant de représenter, dans un style personnel, ses émotions, ses sentiments, sa vision du monde et de la vie.
Fouad Maazouz a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux, et participe à de nombreuses expositions de photographie contemporaine en Europe, en Afrique et dans le monde arabe.
Musée Mathaf Farid Belkahia
du 4 juin 2019 au 13 juillet 2019
En 1974, Farid Belkahia après avoir expérimenté plusieurs matériaux, opte pour le travail sur la peau, qu’il assouplit et affine tel un parchemin, l’étirant sur des fonds de bois aux découpes symboliques et totémiques. C’est sur cette peau que vient s’inscrire un langage plastique, métaphysique et rituel du corps, oublié ou censuré, que l’artiste replace dans une problématique contemporaine.
La flèche, un des signes de prédilection de l’alphabet de l’artiste, est fortement sollicitée pour la dialectique du principe féminin et du principe masculin. En dédoublant l’espace de l’œuvre, elle inspire l’idée de synthèse entre différentes formes universelles. La flèche, fait intervenir les notions de verticalité et d’horizontalité où l’être, debout, aspirera à l’ouverture vers le ciel.
La flèche n’hésitera pas à évoquer son rapport à la magie où sa forme l’apparente à celle du serpent, frontière du licite et du désirable entre le féminin et le masculin.
Biographie : Farid Belkahia
Farid Belkahia est né en 1934 à Marrakech.
De 1955 à 1959, il a poursuivi ses études à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il a ensuite été formé, de 1959 à 1962, à l’art de décorer des scènes à l’institut du théâtre de Prague. En 1965-66, il perfectionne son apprentissage à l’Académie Brera de Milan.
De retour au Maroc, Farid Belkahia a occupé le poste de directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca de 1962 à 1974. Après une période de peinture figurative, Farid Belkahia a orienté son art vers ses schémas plus géométriques et a diversifié les supports de sa peinture. Peu conventionnelles, traçant le chemin de l’art moderne marocain, ses œuvres teintes sur peau sont essentielles dans la peinture au Maroc.
Ses œuvres ont intégré des collections prestigieuses dont le Musée du Quai Branly, l’Institut du Monde Arabe, le Kunst Cristal Museum, le British Museum…
Musée Mathaf Farid Belkahia
du 4 juin 2019 au 13 juillet 2019
Cette exposition propose de mettre en lumière une période cruciale dans le parcours de Farid Belkahia et sa quête d’une modernité artistique au Maroc. Celle où il assura la direction de l’École des beaux-arts de Casablanca de 1962 à 1974 et la transformera en un incubateur d’idées pour faire émerger une création artistique moderne ancrée dans la culture locale et émancipée des pratiques artistiques académiques. Une expérience qu’il a menée avec l’appui et l’implication active de ses compagnons de route, à savoir les deux artistes Mohamed Melehi et Mohamed Chabaa, l’historienne d’art Toni Marini et l’anthropologue Bert Flint. Ensemble, ils vont initier une pédagogie novatrice faite d’expérimentation, de recherche et de publication.
Comme l’a écrit Toni Marini : « Pour comprendre l’œuvre de Farid, il faut se rappeler ce que signifièrent pour lui cette période de bouillonnement et de renouveau artistique et les débats animés entre artistes sur ce qui pouvait être un art à la fois national et international, marocain et universel.
Le parcours de cette exposition donnera à voir, pour la première fois, les œuvres de Farid Belkahia réalisées sur le cuivre, matériau fortement utilisé dans les arts traditionnels qu’il a adopté après avoir abandonné, en 1962, la pratique de la peinture de chevalet. Les œuvres de sa période expressionniste seront gravées ou exécutées en bas-relief sur des plaques de cuivre et font apparaître une transition progressive d’une pratique artistique précédente vers ce nouveau support qu’il s’est réapproprié et a mis au service d’une création contemporaine.
Seront présentées également les œuvres des années 1960 et 1970 de ses amis et complices Mohamed Melehi et Mohamed Chabaa, ainsi que celles de Mohamed Hamidi, Romain Atala, Mustapha Hafid et André Elbaz. Viendront compléter ce parcours les œuvres de leurs disciples Malika Agueznay, Abdallah El Hariri, Abdelkrim Ghattas, Abderrahman Rahoule et Houssein Miloudi.
Enfin, pour évoquer le contexte historique de cette expérience seront exposés les documents d’archive, l’iconographie et les publications de l’époque.
Un catalogue de l’exposition sera également publié à cette occasion.
Les commissaires de l’exposition :
– Madame Rajae Benchemsi
– Monsieur Brahim Alaoui
Musée Mathaf Farid Belkahia
Du 21 décembre 2018 au 31 mars 2019
Le vernissage de l’exposition aura le 21 décembre 2019 a la Fondation Farid Belkahia.
La Fondation Farid Belkahia laisse carte blanche à l’artiste Mohamed El Baz.
Dans le cadre de sa programmation annuelle, la Fondation Farid Belkahia s’ouvre à l’art contemporain en invitant un artiste confirmé à dialoguer avec les œuvres du plasticien décédé.
Pour sa première édition, La Fondation Farid Belkahia laisse carte blanche à l’artiste Mohamed El Baz, qui investit aussi bien le musée Mathaf Farid Belkahia que le jardin et la salle de conférences en y installant ses œuvres polymorphes conçues spécialement pour cet événement.
El Baz met en place dans ces trois espaces des installations qui tissent une subtile complicité avec l’œuvre de Farid Belkahia.
Dans le jardin de la fondation, El Baz installe L’Arbre techno, une sculpture métallique monumentale sur une colline artificielle qui résonne avec la nature environnante et les arbres si chers à Farid Belkahia et souvent inspirateurs de son oeuvre.
La salle de conférences « Diwan Al Majalis » est quant à elle transformée en « une classe morte », une installation immersive, visuelle et sonore que des voix d’enfants enregistrées dans la classe de l’artiste Mbarek Bouhchichi dans le collège où il enseigne à Tahanaout parviennent à animer. Un clin d’œil au souci de la transmission du savoir et du savoir-faire qui ont occupé et préoccupé l’esprit du défunt artiste durant son existence.
Enfin, à l’entrée du musée trône le portrait de Farid Belkahia en feu conforme aux séries d’images en flammes que réalise Mohamed El Baz. Sur le sol du musée est étalée une grande carte du Maroc en puzzle. Cette dernière en relief est plantée de couteaux à certains endroits. Une évocation d’une passion qu’a Belkahia pour sa culture et un regard lucide qu’il porte sur son pays.
Dans cette confrontation artistique, Mohamed El Baz a réussi à dialoguer finement avec l’œuvre de Farid Belkahia tout en continuant à développer son œuvre, sans cesse réinventée par l’apport de nouveaux défis.
Mohamed El Baz est l’un des rares artistes de sa génération ayant une solide culture visuelle et une maturité artistique reflétant son cheminement intellectuel, ancré dans le monde qui l’entoure. Issu de la diaspora franco-marocaine et vivant entre Casablanca et Lille, Mohamed El Baz, par sa présence sur l’interface des cultures, a contribué à l’évolution des pratiques artistiques dans la génération émergente d’artistes marocains.
Mohamed El Baz est diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris- Cergy et de l’Institut des hautes études en arts plastiques. Depuis 1993, son travail se développe sous le titre générique « Bricoler l’incurable ». Chaque projet est un fragment d’un ensemble en devenir. Mohamed El Baz utilise photos, vidéos, objets pour ses installations qu’il organise selon le moment, l’espace, le contexte. De détail en détail, les projets s’élaborent au fur et à mesure, comme en attente de rassemblement. L’artiste a conscience que l’on ne peut avoir une appréhension globale et unitaire des choses. Pour lui, les diverses déclinaisons de l’œuvre « Bricoler l’incurable » sont une sorte d’identité en construction par un perpétuel travail sur soi-même et en rapport au monde.
Dans le cadre de son programme socio-éducatif, en collaboration avec son partenaire officiel, « le groupe OCP », la Fondation Farid Belkahia décernera le 15 septembre 2018 le « Prix Farid Belkahia » pour encourager la jeune peinture marocaine et susciter l’intérêt des jeunes pour la peinture et l’art contemporain.
Pour cette première édition, les membres du comité scientifique de la FFB, Jean Hubert Martin, Brahim Alaoui et Rajae Benchemsi, après examen de plusieurs dossiers émanant des lauréats des écoles des beaux-arts de Casablanca et de Tétouan ont décidé, d’un commun accord, d’attribuer ce premier « Prix Farid Belkahia » à la jeune lauréate de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan, Omayma El Guerssifi
Ce prix, qui consiste en un chèque de 50 000.00 Dirhams et une exposition sur les cimaises de la salle « Diwan Al Majalis », sera remis à l’artiste en présence de la presse et des responsables des deux institutions.
A cette occasion, l’artiste pourra présenter son travail et répondre aux questions des journalistes et du public.
Avant le vernissage, la Présidente de la FFB Mme Rajae Benchemsi, exposera les objectifs de la politique socio-éducative de la Fondation Farid Belkahia.
A l’occasion du mois sacré de Ramadan, la Fondation Farid Belkahia organise le samedi 26 mai 2018 dans la salle de conférences Diwan al Majalis, une conférence-débat sur le rôle majeur de l’Adab et des Arts islamiques dans la tradition Soufie.
De grands spécialistes, Abdelilah Benarafa et Thami Harrak y aborderont la tradition littéraire dans le tasawwuf, Jaafar Kansoussi et Muhammad Vâlsan interviendront sur l’architecture et les arts du livre.
Cette conférence sera suivie d’un concert de Samaa avec le Groupe Thami Harrak.
La Fondation Farid Belkahia en collaboration avec son partenaire officiel le Groupe OCP, organise la signature de ses deux dernières publications (bilingue français-anglais) :
Farid Belkahia ou l’art en liberté en coédition avec les éditions Skira Paris qui reprend les interventions du colloque « Farid Belkahia dans l’histoire de l’art et les musées : état des lieux et perspectives », organisé à l’occasion de l’inauguration de la Fondation et du Musée Mathaf Farid Belkahia.
Auteurs
– Brahim Alaoui : Historien d’art et commissaire d’expositions
– Jean-Hubert Martin : Historien d’art et commissaire d’expositions
– Michel Gauthier : Conservateur au Centre Pompidou
– Morad Montazami : Conservateur à la Tate Modern Gallery de Londres
– Moulim El Aroussi : Philosophe, écrivain et conservateur
– Toni Maraini : Ecrivain, poète, essayiste, critique et historienne de l’art
– Hamid Triki : Historien
– Rajae Benchemsi : Poétesse, romancière, écrivain et critique d’art
Farid Belkahia : L’Entre-Monde ou la symbolique de l’arbre, édité par la Fondation Farid Belkahia. À l’occasion de la COP22 deux expositions sur la thématique de l’arbre dans l’œuvre de Farid Belkahia ont été organisées au Musée Mathaf Farid Belkahia afin de témoigner de l’importance de cette thématique et de la notion d’environnement chez cet artiste et ce depuis les années soixante.
Cette publication reprend les interventions de la conférence organisée à cet effet « L’Entre-monde ou la symbolique de l’arbre chez Farid Belkahia ».
Auteurs
– Brahim Alaoui : Historien d’art et commissaire d’expositions
– Rajae Benchemsi : Poétesse, romancière, écrivain et critique d’art
– Alexandre Kazerouni : Politologue spécialisé sur le monde musulman contemporain
– Farid Zahi : Ecrivain
– Mostafa Nissabouri : Ecrivain
– Muhammad Vâlsan : Ecrivain
Cette signature aura lieu le samedi 07 avril 2018 à 16H à la salle de conférence « Diwan al Majalis » de la Fondation Farid Belkahia en présence de certains de ces auteurs.
Pionnier de l’art contemporain et moderne du Maroc, Farid Belkahia, devient très tôt et avec engagement, un ambassadeur de la continuité artistique du Maroc, en faisant du rapport entre la tradition vivante et la modernité, son axe de pensée.
Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Fondation Farid Belkahia, créée en mars 2015, a été inaugurée le 12 février 2016.
Située au nord de la Palmeraie de Marrakech, au milieu d’une végétation luxuriante, la Fondation Farid Belkahia donne enfin la possibilité de suivre le parcours, d’une carrière de plus de soixante ans, d’un artiste aujourd’hui représenté dans de nombreux musées, nationaux et internationaux, ainsi que dans de nombreuses collections et fondations privées.
Elle compte parmi ses membres des historiens d’art, des chercheurs et commissaires d’expositions internationaux. Elle a pour but principal le rayonnement de l’œuvre de l’artiste. Elle se propose d’octroyer des bourses de recherches ou d’appui aux travaux des jeunes créateurs ou de critiques d’art en mettant à leur disposition un pavillon au sein de la fondation, la bibliothèque personnelle de l’artiste ainsi que des documents. Par ailleurs un prix d’excellence, Farid Belkahia, sera décerné chaque année à un artisan, en hommage à l’intérêt capital qu’il portait aux arts traditionnels.
Le Musée Mathaf Farid Belkahia, inauguré à la même date, a été créé afin de permettre une visibilité de l’œuvre en se dotant d’une salle d’exposition permanente, d’une salle pour les expositions temporaires avec des accrochages renouvelés tous les six mois ainsi que d’une galerie de photographies.
Une rotonde art déco, « Le Diwan al Majalis », située au cœur du jardin, a été conçue pour accueillir les colloques, les conférences ainsi que des concerts de musique.
La thématique de l’arbre dans l’œuvre de Farid Belkahia.
Ecologiste avant la lettre, Farid Belkahia rompt, dès les années 70, avec les produits chimiques et ne travaille plus qu’avec des pigments naturels et des minerais. Pour célébrer cet aspect de son travail, la Fondation Farid Belkahia a organisé une exposition, « L’Arbre à palabres », dans le cadre de la COP 22, le 9 novembre 2016.
Afin de mieux cerner cette thématique et permettre une plus grande lisibilité de l’intérêt que cet artiste portait à l’arbre et à la nature de manière générale, la Fondation Farid Belkahia, organise un nouvel accrochage le 13 mai 2017 avec une exposition, « L’Entre-monde », cette fois-ci consacrée tout particulièrement à la symbolique de l’arbre dans son rapport à l’homme et aux signes universels et une table ronde sur ce sujet dans le « Diwan al Majalis.
Nous remercions nos partenaires officiels, le Ministère de la Culture et le Groupe OCP, engagé dans la promotion de l’art, de la culture et la valorisation du patrimoine.
Commissaires de l’exposition :
– Brahim Alaoui
– Rajae Benchemsi
Intervenants :
Rajae Benchemsi, « L’arbre dans l’œuvre de Farid Belkahia ».
Mustapha Nissabouri, « La passion de l’arbre chez Farid Belkahia »
Alexandre Kazérouni, « L’animalité de l’arbre chez Farid Belkahia ».
Farid Zahi, « L’arbre imaginal propos sur Farid Belkahia »
Muhammad Vâlsan, « Le symbolisme de l’arbre »
Rajae Benchemsi, avril 2017
«L’arbre en fait, c’est comme l’homme ».
Farid Belkahia
À l’occasion de la COP 22 à Marrakech, la Fondation Farid Belkahia organise à partir du 9 novembre 2016 à 18h au musée Mathaf Farid Belkahia, une exposition, « L’Arbre à Palabres », sur le thème de l’arbre dans l’œuvre de Farid Belkahia.
Ecologiste avant l’heure, Farid Belkahia, dès le début des années 70 abandonne la peinture à l’huile au profit de matériaux naturels et fortement utilisés dans les arts traditionnels, tels que le cuivre et la peau, qu’il traitera, de manière exclusive, avec des pigments naturels.
Fasciné par la nature, Farid Belkahia ne pouvait faire l’économie d’une thématique aussi fondamentale. L’arbre, toujours stylisé, épousera souvent la forme d’un carré, d’un triangle, d’une croix ou, plus fréquemment, d’un cercle.
Si c’est en 1963 que Farid Belkahia peint pour la première fois une forêt, il ne cessera plus jamais, tout au long de sa carrière de revenir sur la thématique de l’arbre qui fera l’objet d’études tant poétiques, que philosophiques et spirituelles. Sa rêverie de l’arbre l’entraînera dans une dynamique d’exploration où, d’étape en étape, il interrogera l’arbres dans toutes ses dimensions, réelles mais essentiellement symboliques.
Rajae Benchemsi
Présidente de la Fondation Farid Belkahia
«La modernité, n’est perceptible, qu’à partir d’une assimilation des valeurs anciennes».
Farid Belkahia (1934/2014)
La Fondation Farid Belkahia, annonce l’inauguration du musée Mathaf Farid Belkahia le Vendredi 12 février 2016. Le Musée abritera une année durant, une exposition retraçant les différentes périodes et influences artistiques de son œuvre, avec un large aperçu sur ses multiples expressions artistiques et la variété des supports et matériaux qu’il a utilisé durant sa carrière.
Crée en mars 2015 et consacrée au rayonnement de l’œuvre de Farid Belkahia, La Fondation organise également dans la journée du samedi 13 février 2016 à Marrakech, un colloque international sous le thème: « Farid Belkahia dans l’histoire de l’art et les musées : état des lieux et perspectives ».
Farid Belkahia, un des fondateurs de l’art moderne et contemporain et icône de la révolution culturelle au Maroc, a marqué la scène artistique en axant sa recherche sur le rapport entre tradition primordiale et modernité notamment à travers les signes universels.
De nombreuses personnalités nationales et internationales telles que Son Excellence Sheikh Hassan bin Mohamed bin Ali Al Thani, Jack Lang et Gilles Keppel rendront hommage à Farid Belkahia. Seront aussi présents Mehdi Qotbi, directeur du musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain de Rabat et les représentants du musée Mathaf : Art Museum of Modern Art, de la Tate Gallery de Londres et du Centre Georges Pompidou, Paris. De grands intellectuels tels que Brahim Alaoui, Moulime Laaroussi, Jean-Hubert Martin et Hamid Triki feront aussi partie de cet évènement culturel.
Farid Belkahia
Né à Marrakech en 1934, feu Farid Belkahia, commence à exposer dès l’âge de 15 ans. En 1955, il se rend à Paris où il poursuit ses études à l’Ecole des beaux-arts. Puis à Prague où il étudie la scénographie à l’Académie de théâtre.
Pionnier de l’art contemporain et moderne du Maroc, feu Farid Belkahia devient très tôt, avec fierté et engagement, un ambassadeur de la continuité artistique du Maroc, en faisant du rapport entre la tradition primordiale et la modernité, son axe de
pensée.
En 1962 il est nommé directeur de l’Ecole des beaux-arts de Casablanca et instaure très vite l’enseignement des arts traditionnels du Maroc afin de réinscrire l’identité marocaine, fragilisée par le protectorat, dans l’enseignement académique des arts.
En 1969, premièrere expérience de l’art dans la rue : il organise une grande exposition sur la place Jamaa-El-Fna à Marrakech.
Au fil de sa carrière marquée par une production artistique aussi éclectique que prolifique, il révolutionne l’art contemporain arabe et islamique et s’impose comme artiste international reconnu par de nombreux collectionneurs et musées tant dans le Monde Arabe qu’en Europe.
Feu Farid Belkahia a également été un grand contributeur de la revue emblématique “Souffles” aux côtés de Mustapha Nissaboury, Mohamed Melehi, Mohamed Chebaâ et Abdelatif Laâbi.
A propos de la Fondation Farid Belkahia
Dictée par l’ampleur de l’œuvre de Farid Belkahia et son impact sur la scène artistique nationale et internationale, la création de la Fondation Farid Belkahia en mars 2015 découle également de la propre volonté de cet immense artiste disparu le en 25 septembre 2014. Artiste aussi prolifique que généreux, Farid Belkahia a en effet exprimé de son vivant la volonté de partager son legs artistique avec les générations à venir.
Dans le respect de l’esprit de Farid Belkahia, la Fondation éponyme se propose de perpétuer le rayonnement de son œuvre en maximisant sa visibilité, mais également en encourageant la recherche sur ses diverses influences et périodes marquantes. Elle se propose par ailleurs de promouvoir la création dans tous les domaines artistiques.
La Fondation Belkahia, présidée par l’écrivain Rajae Benchemsi, est constituée d’historiens, chercheurs et commissaires d’expositions… Il est prévu d’attribuer des prix annuels d’excellence, des bourses d’études, de recherches ou d’appui aux travaux des jeunes créateurs ainsi que l’organisation d’expositions nationales et internationales et la réalisation de publications, catalogues et films documentaires pour assurer la continuité de l’œuvre de Farid Belkahia.